Ce soir, le dodu, fasciné par les cloches d’église, passe devant un clocher sonnant et tonitruant. Pointe du doigt le haut de l’édifice en s’exclamant:
Etienne
Le Dodu est carriériste
Le Dodu prétendant aller au travail en ce beau dimanche matin, s’en suit la conversation suivante:
Oups je suis pas sûre que le contrat d’assurance accident que j’ai pour lui couvre ce genre de profession…
Il m’a fallu 3 mois pour lui dire je t’aime

La blogosphère se parle en coulisse, et au détour d’échange virtuel se créent de belles rencontres. Aujourd’hui encore, j’ai eu la chance de discuter avec deux blogueuses admirables. Une que j’apprends à connaître et l’autre est mon coup de coeur des derniers mois. Ces mamans inspirantes et moi avons osé décadenasser un tabou de la maternité ce midi via nos Facebook interposés: lorsque le lien « d’attachement » ne se fait pas dès la naissance.
Si la première avoue que son attachement a pris un an, l’autre nous explique combien ce sujet peut être tabou et pourquoi il faut le briser tel qu’elle l’a brisé elle-même. Et tabou, il l’est. Assez pour qu’avant d’en parler avec elles, je ne l’avais jamais moi-même dit ouvertement.
J’aime mes enfants, je n’en changerais pour rien au monde, ne vous méprenez pas. Aujourd’hui c’est avec une fierté immense que je raconte que nous avons la même date de fête et comment il est arrivé dans notre vie par surprise et ô combien son arrivée un matin de janvier fut rocambolesque. Mais oh que le lien avec Etienne a été long à venir. Oh que je l’aime aujourd’hui, même s’ il m’en fait voir des vertes et des pas mûres. Mais je le confesse ce jeudi: il m’a fallu 3 mois avant d’ouvrir mon coeur à mon bébé surprise de la Vie (il porte d’ailleurs le prénom Mathieu pour cette raison).
Il y a encore peu, je n’aurais jamais osé dire que non je ne l’ai pas accueilli dans ma vie instantanément, oui j’ai eu de la difficulté à m’attacher à lui autrement que par cet instinct de mère Louve qui fera survivre sa lignée. Est-ce mon incursion des derniers mois dans le milieu de la périnatalité à rencontrer des femmes aux parcours parfois bien plus tortueux que les miens et où le lien est encore si fragile? Ou est-ce simplement la finalité de ce parcours qui arrive? Je ne sais pas….
Pendant trois longs mois, je lui en ai d’abord voulu (en quelque sorte) d’être venu déséquilibrer notre routine, de me tenir éloignée de mon grand, de souffrir de RGO et d’avoir voler ma date de fête (le summum ah ah). Presque 3 mois de souffrance en silence (ok pas tout à fait c’est pas vrai ah ah), parce que je ne pouvais pas (me) l’avouer. Je devais être forte, courageuse, résiliente, bonne maman et j’en passe. Mais en dedans, je n’étais que désespoir (comment allais-je aimer cet enfant qui me dérangeait tant?) et tristesse (mais comment je n’aime pas mon enfant, je suis un monstre! – dans le fond, j’aimais cet enfant, mais je n’étais pas prête à l’accueillir pour autant). Au bout d’un mois et demi, j’ai enfin ouvert mon coeur à mon enfant. Oh non je n’étais pas encore en amour avec lui. Mais j’avais accepté sa présence avec nous. C’est difficile de vivre et de ressentir ça, je n’arrive même pas à le décrire en mots précis. C’est dur parce qu’autour de toi, tout le monde l’aime tant. Tout le monde est en extase devant cette petite boule de chair toute chaude (et ronde dans le cas du Dodu!) mais moi… je le repoussais intérieurement et parfois même physiquement. Je me lovais dans les bras de mon grand mais que cela me pesait de devoir le faire avec mon petit. Cela a pris 1 autre long mois et des poussières avant que soudainement, mon coeur explose aussi pour lui. Comme si, pour l’accepter dans ma vie, il m’avait fallu rattraper les 3 mois que je n’avais pu consciemment vivre en début de grossesse…
Il m’a fallu 3 mois pour apprendre à lui dire vraiment je t’aime…
Le soleil a rendez-vous avec la lune version le Dodu
Le dodu, se remettant d’une crise dûe à la fatigue accumulée par une journée trop remplie, est dans les bras de son oncle et regarde le coucher de soleil dehors.
Oncle: « est-ce que la lune est toute seule?
E. « Non y a les étoiles »
Oncle: « Et le soleil? »
E. « Non y a les nuages »
Logique enfantine 1 – crise de fatigue 0.
Le dodu a eu 2 ans…
Eh oui, déjà deux ans qu’un dragon dodu est entré dans nos vies. Si l’an passé, nous avions fait sobre, cette année, il a eu droit à un gâteau de grand pensé juste pour lui.
Inspirée de quelques photos glanées ici et là sur Pinterest et Internet, et guidée par sa passion à peine cachée pour Madagascar, je me suis lancée dans la confection d’un gâteau de la jungle:
À la base de l’oeuvre pâtissière, on retrouve deux pains aux bananes et au chocolat:
- 2 t. de farine
- 2/3 t. de cassonade
- 1 c. à soupe de poudre à pâte
- 1/2 c. à thé de bicarbonate de soude
- 1/3 t. d’huile végétale
- 2 oeufs
- 3/4 t. de lait
- 3 bananes écrasées
- 1 t. de pépites de chocolat mi-sucré
- Mélangez les ingrédients secs et réservez.
- Mélangez les oeufs et l’huile. Ajoutez les bananes écrasées et le lait. Mélangez jusqu’à obtention d’une pâte homogène. Ajoutez le chocolat et mélangez.
- Versez graduellement les ingrédients secs jusqu’à ce qu’ils soient bien incorporés.
- Versez dans un moule à charnière de 9 ou 10 pouces. Cuire à 325°F pendant 50 minutes environ.

Ensuite, une fois le tout refroidi, il faut assembler le gâteau:
- Recouvrez un plat rond de papier aluminium.
- Déposez un premier gâteau dessus.
- Étaler dessus du crémage à base de chocolat fondu et de fromage à la crème (mélange à votre goût, pas de proportions précises) puis placez le second gâteau dessus. Laissez de côté 10 minutes.
- Crémez le pourtour du gâteau avec le mélange chocolat/fromage et commencez à décorer avec les Piroulines pour faire la barrière.

Astuce: pour un gâteau de 10 pouces, une boîte de biscuits (2 sachets) a été tout juste. Il faudra donc prévoir en conséquence si le gâteau est plus gros. Et si les biscuits sont trop petits, utilisez du crémage pour en assembler deux morceaux!
Une fois le tour terminé, ajouter un joli ruban autour.

Il est temps d’attaquer ensuite le dessus du gâteau.
1. Pour l’herbe, employez de la noix de coco râpée non sucrée et du colorant alimentaire vert:

2. Merci à Willy Wonka et sa chocolaterie pour les fruits:


3. Pour les habitants de cette jungle, c’est Chantal qui a été inspirée. Utilisant les feuilles d’un collier et des autocollants de singes, nous voilà munis de magnifiques palmiers dans lesquels sont grimpés plusieurs singes sympathiques:
4. Pour finaliser le tout, ajoutez les bougies soigneusement choisies:

Le dodu a apprécié sa fête en famille. L’an prochain, une fête de grands avec des amis!