Les projets de maman...

Ce n’est plus tellement un secret, je suis rendue une mère solo depuis plus de 10 mois. Je ne pensais pas le devenir un jour, mais maintenant que je le suis, je peux peut-être en apprendre des choses et les partager.

Je ne me prétends pas experte en la matière, je ne constate que ce que mon cercle de mamans célibataires semble parfois vivre. Car, qu’on se le dise, une mère célibataire a beau ne pas être accompagnée, elle n’est pas forcément seule. Du moins, elle ne devrait pas le croire. Quand bien même dans son entourage, elle est la seule de son « espèce », je l’invite à se rapprocher d’organismes communautaires pour briser cette solitude. C’est ce que j’ai fait rapidement cet automne en devenant une fidèle des Parents solos et solidaires. Et j’y ai rencontré des femmes extraordinaires, fortes, courageuses, battantes, effectivement solos mais ô combien solidaires!

En discutant avec ces femmes, et en lisant un peu plus sur ce mode de vie peu connu (bien que cela concerne 365 510 familles au Québec, avec plus de 3 familles monoparentales sur 4 dont le chef de famille est une femme – chiffres de 2011 selon le ministère de la famille du québec), j’en ai déduit que ce dont les mères célibataires ont besoin ce sont des choses similaires aux autres mères, avec une sensibilité et une fragilité supplémentaires.

Être comprises enfin!

Sans offense pour tous ces amis qui, dans un élan incroyable de sympathie, se regrouperont autour de ces mères solos. Il y en a peu qui comprendront VRAIMENT ce qu’elles vivent. À moins de l’avoir vécu eux-mêmes, ils ne peuvent pas comprendre réellement ce qu’elles ressentent quand elles sont séparées de leurs enfants. Non ce n’est pas cool. Ce n’est pas un choix, même si ce sont elles qui ont mis fin à la relation, même si, objectivement, elles sont mieux seules. Non les vacances solos c’est pas de la chance quand c’est pas un choix mais une obligation.

Bref, vous voulez bien faire, on vous aime pareil, mais n’oubliez jamais que la maman qui n’a pas ses enfants parce que c’est le tour de garde de l’Ex ne veut surtout pas savoir qu’elle a de la « chance » pis qu’elle devrait en profiter.

De l’aide

Vous aussi oui c’est vrai! N’oubliez juste pas que la mère solo gère son (ses) enfant (s) seule au quotidien. Souvenez-vous de ces fois où votre partenaire de vie était absent pour une couple d’heures (ou de jours) et que Ô.Mon.Dieu! vous avez dû gérer les enfants seule du lever au coucher. Vous auriez (ou avez, chanceuses) apprécié qu’il y ait un autre adulte pour animer les enfants pendant que vous prépariez le repas, hein? Ben la maman solo aussi elle l’apprécierait vachement en fait.

Ne pas traîner ses kids à l’épicerie, ne pas entertainer le plus jeune pendant le détartrage du plus grand, ne pas gérer la crise du grand pendant que le petit tente de faire sa sieste etc. Tout ce que vous souhaiteriez voir votre conjoint faire pour vous aider, les mères solos en ont besoin aussi. Oui oui même ÇA! Solo ne veut pas dirr être en bois!

Avoir une pause

Oh non! On ne parle pas juste de pas avoir les enfants. Non on parle du break mental des soucis financiers, des négociations avec l’Ex, des batailles avec les écoles et les emplois pour prendre en compte la spécificité de situations pas toujours simples. Des choses anodines du quotidien qui nécessitent un 25e réarrangement, c’est fatigant pour tout le monde. Quand vous ne pouvez pas ventiler auprès de quelqu’un ou passer le relais, c’est épuisant.

Un exemple concret? Devoir demander un congé pour gérer un énième rendez-vous médical ou autre c’est fatigant. Devoir le faire toujours seule sans recevoir jamais aucune accomodation possible, ça rend fou. Ou malade. Ou les deux!

La séparation est un facteur de vulnérabilité pour les enfants autant que pour leurs parents. Quand une mère solo dit qu’elle est fatiguée, essayez d’en savoir plus. Il y a peut-être un besoin réel de soutien médical ou psychologique en jeu! Quand elle en parle, laissez-lui le droit de ventiler un peu, puis offrez-lui une aide concrète. Elle vous aimera encore plus qu’avant (parce que la mère solo peut avoir l’air chiante, mais dans le fond, elle a un grand besoin d’aimer, d’être aimée puis surtout de l’avoir un peu facile des fois!)

Savoir que tout ira bien

Ok, personne ne peut prédire l’avenir. Personne n’est à l’abri d’un pépin. Mais quand tu n’as personne sur qui compter, si ça tourne mal, ça vire au cauchemar. Alors de temps en temps, si vous avez un excès de positivisme, pensez à cette maman solo dans votre entourage et appelez-la pour lui dire que tout ira bien. Ne faites pas juste lui dire, permettez-vous de lui faire entrevoir pourquoi et comment vous croyez en elle et en son succès !

Savoir qu’elle a fait les bons choix pour ses enfants

Pas la peine de lui dire pour autant qu’elle trouvera bientôt un nouveau partenaire de vie qui sera bon avec ses enfants. Le côté bon avec les enfants, souvent, elle aimerait que ce soit assumer par l’Ex surtout.

Or, dans certaines séparations, c’est loin d’être garanti. L’épée de Damoclès demeure au-dessus d’elle, avec moins d’emprise sur la situation si ça tourne mal. Comment peut-elle savoir que ses enfants seront bien avec un Ex manipulateur, impatient ou humiliant? Et comment savoir que ce nouvel éventuel amoureux ne sera pas du même acabit et risquer de faire vivre une nouvelle déconfiture à sa progéniture? A-t-elle compromis la réussite de ses enfants en ne réussissant pas sa vie de couple? En passant dans la frange de population moins nantie? En renonçant à les voir souvent pour leur permettre d’intégrer la super école à côté de la maison de l’Ex.

Elle pense trop vous dites-vous?  Je connais des mères en couple qui pensent à ces choses et qui ont quelqu’un en face pour tempérer leurs doutes… ouep, c’est ça, la mêre solo est seule. Vous savez quoi faire, taisez vos doutes quelques instants pour contrebalancer les siens. Même si honnêtement, vous avez les mêmes 😉

Vous n’êtes peut-être pas solo et vous vous reconnaissez dans certains traits? Peut-être parce que ces mères solos sont des femmes et des mères, comme vous. Ce qui les différencie surtout de vous, c’est qu’elles se démènent seules, le plus souvent en silence (pour ne pas donner de munition à l’ex parfois ou par simple fierté), là où vous pouvez parfois (souvent, je vous le souhaite) sur votre partenaire. Les mères solos apprennent à ne compter que sur elles. Et pourtant leur plus grand besoin est de savoir qu’elles ne sont pas seules et qu’elles peuvent compter sur vous!

Note: l’Ex est un être fictif et ne reflète aucune personne réelle, malgré les possibles traits de ressemblance. 

Ce matin, Hélène nous confiait son top 7 des choses qui la rendent heureuse et nous invitait à confier les nôtres. Je te prends au mot douce Hélène et j’en fais mon #jeudiconfession par la même occasion!

1. Mes enfants

Les entendre rire, chanter, jouer, se chamailler même. Je ne peux pas m’empêcher de me sentir heureuse avec eux, même quand je suis au bout du rouleau et qu’ils me tapent sur les nerfs. Une niaiserie dite par le Dodu, un câlin fait par le Grand et la chicane est finie. Magique

2. Le café

Oui je sais c’est limite une « dépendance » de dire ça, mais je ne pourrais pas vivre sans café. J’adore le goût, l’odeur, la saveur. Je sais pas si ça me rend heureuse, mais ça me rendrait clairement malheureuse de m’en passer

3. Le yoga

J’en faisais souvent dans mes premières années d’université et par la suite, ma pratique était en pointillé. Depuis peu, en fait depuis le souper avec Hélène (oui tu m’inspires 😉 ), je me lève chaque matin un peu plus tôt (ou disons je snooze un peu moins ah ah) et je fais mon 5 minutes minimum, 10 minutes en général de salut au soleil. La fin de semaine, je me lance dans un 20 à 30 minutes, avec parfois les enfants et d’autres fois sans. Je me sens toujours plus d’attaque après une séance de yoga, même si la nuit a été dure, même si elle a été courte. Un effet énergisant qui me fait du bien.

4. Lire

Je suis de moins en moins du genre à lire des livres papier. Je lis beaucoup depuis cet hiver en version électronique essentiellement. Les derniers en date? The life changing magic of tidying up de Marie Kondo et le premier tome du Sorcerer’s ring de Morgan Rice (oui oui). Je dois maintenant à me décider entre un livre sur les tiny houses ou le tome deux du Sorcerer… ou les deux. Je suis tellement du genre à en lire plein en  même temps en plus… Quand ma vie ne semble pas m’offrir le bonheur dont j’ai besoin sur le moment présent, je le puise dans les mots des autres, ça m’inspire.

5. Tricoter

C’est mon autre forme de yoga en fait. J’aime laisser mes doigts aller dans les fibres soyeuses (toujours naturelles, vade retro acrylique) et mon esprit vagabonder d’une maille à l’autre sans autre bout que le défilement et sans autre son que mes aiguilles – si j’ai de la chance. Cela a le don de me remplir de sérénité, et qui dit sérénité dit bonheur en bout de ligne, souvent. Je me promène d’ailleurs presque tout le temps avec un ouvrage en cours dans mon sac. Ça me relaxe et me déstresse, et quand j’ai du vague à l’âme, c’est mon cordon de sécurité.

6. Écouter de la musique

La musique a une place particulière dans ma vie. Si je suis une inconditionnelle de Muse et de ce type de rock (non mais avez-vous entendu leur morceau Psycho ? Je suis fan je vous dis!), ma liste de lecture varie en fonction de mon humeur. Mais elle permet aussi d’influer positivement dessus (un bon vieux Happy de Pharrell Williams me fait toujours autant danser). La majorité de ma bande passante doit d’ailleurs passer sur Spotify en ce moment!

7. Fêter

J’avais l’air sauvage hein jusque là? Mais passer du temps avec des gens que j’apprécies et en rencontrer des nouveaux, y a rien de mieux pour mettre du baume au coeur et réhausser le moral. Participer aux événements dans mon quartier et dans ma ville, découvrir les coins cachés et les restos spécialisés. Bref, profiter de la vie et la fêter!